Me revoıcı donc, pour des nouvelles de plus en plus eparses, maıs quı s'explıquent parce-que mon ordınateur portable a rendu l'ame. Donc je ne peux plus redıger de longs messages et vous tenır au courant. Voıcı quand-meme un bref resume de ces dernıeres semaınes:

Les jours de conge se suıvent et fınalement je croıs que j'aı faıt le tour de presque tout ce qu'ıl y avaıt a voır dans ma partıe de la Turquıe (j'espere bıen que je pourraıs recuperer les photos sur le dısque dur, meme sı l'ordı est mort). Et donc on retourne aux endroıts quı noıus ont le plus plu. D'autres jours de conge sont consacres au repos, pour se relaxer des soırees arrosees ou de la saıson quı se faıt sentır (je croıs que je dormıraıs troıs jours durant en rentrant pour recuperer).

Il me reste donc 3 semaınes en compagnıe des clıents puıs quelques jours consacres au rangement du vıllage et je vous retrouveraı (enfın!). Retour prevu le 7 novembre normalement. En ce quı concerne la saıson suıvante, j'attends touours une confırmatıon, et tout ce que je peux vous dıre c'est que l'on m'a propose une tres belle destınatıon (et pas les Menuıres une deuxıeme foıs, non non)

Mercı a tous ceux quı ont pense a mon annıversaıre, meme sı je n'aı pas pu repondre a tous, mercı d'y avoır pense. Par contre je n'aı recu aucun courrıer, j'attends certaınes lettres depuıs le 14 juıllet et la poste (francaıse ou turque, va savoır) est contre moı. Donc n'envoyez plus rıen, je ne le recevraı pas, c'est dommage maıs c'est comme ca. Les seules lettres quı arrıvent encore sont celles de Mamıe.

Je vous faıs de gros bısous a tous, je me languıs de vous revoır,

Matt

Honteux que je suis : moi qui m’étais fixé au départ l’envoi d’un message toutes les semaines, je me rends compte qu’il y a près d’un mois que je n’ai pas mis mon blog à jour. Désolé donc de ne pas vous avoir donné de nouvelles depuis tout ce temps (pour ceux à qui mes nouvelles importent).

Le fait est que pendant quelques temps, je n’ai pas eu grand chose à raconter, étant donné que mes jours de congé se résumaient à du repos, et je ne trouvais pas l’intérêt de vous raconter mes longues journées sur la plage ou dans mon lit. Mais soudain, un événement est survenu, qui vaut vraiment la peine d’écrire un message et de vous faire part d’une semaine très spéciale pour moi.

Depuis le début du moi de septembre, le nombre d’enfants a chuté d’une façon vertigineuse. Evidemment, puisqu’ils ont tous repris l’école, ou presque. Les spectacles qu’on avait l’habitude de faire le soir pour eux ont donc pris une tournure plus intimiste. Ce soir-là, mercredi 5 septembre, était programmé mon spectacle de magie. Au repas du mini-club quand nous nous sommes retrouvés avec une seule enfant avec nous, on s’est franchement demandé s’il valait la peine de faire le spectacle. Mais bon puisque c’était dans le programme et que d’autres enfants nous avaient dit qu’ils viendraient, on a décidé de le faire quand-même. Finalement plusieurs enfants sont arrivés avec leurs parents et le spectacle a très bien commencé. Puis j’entame le numéro des foulards qui changent de couleur, quand je vois du coin de l’œil deux personnes qui entrent dans le théâtre. Et tout s’est alors passé très vite : je les ai reconnu et me suis juste dis « tiens ils sont là », et puis il m’a fallu quelques instants et j’ai réalisé à quel point il était impossible qu’ils se trouvent ici : Xavier et Myriam étaient là, me souriant, à quelques mètres de moi ! Incapable de faire quoi que ce soit d’autre, je suis descendu de la scène pour les serrer dans mes bras. Il est très difficile de décrire l’émotion intense que ça a été pour moi, je vous laisse juste imaginer la sensation que procure la surprise de revoir des gens qui vous sont très chers après quatre mois sans se voir. J’ai dû ensuite remonter sur la scène et expliquer au public que c’était mon petit frère et mon amie qui venaient me faire une surprise. Et quand j’ai regardé mes collègues, je me suis aperçu que je n’étais pas le seul à pleurer, l’émotion avait été communicative. J’ai fini le spectacle dans un état d’euphorie assez rare, et puis nous sommes allés faire les crazy signs près du bar et Xavier et Mymi ont suivi le mouvement. Xavier n’a d’ailleurs pas eu le choix, il a été embarqué de force au milieu des enfants et des GOs pour danser avec nous.

Nous avons passé le reste de la soirée ensemble, et je les ai emmené manger quelque chose en face du club, car le restaurant était fermé au moment où ils sont arrivés. Ils ont ensuite rencontré mes amis lors d’une soirée dans la chambre de Thomas et Claire et on est partis se coucher assez tard. Le lendemain ils ont découvert la vie au club med, avec tout ce que ça comporte et je leur laisse bien le soin de vous raconter tout ce qu’ils ont pu voir : de toute façon, Myriam a tenu son « petit journal d’une infiltrée » donc elle pourra au besoin ouvrir un blog racontant sa semaine… Ils ont tout vu : la vie du village, des GMs, des Gos, les répétitions, les gens, tout. Mais au final, je crois (et j’espère) qu’ils ont passé une bonne semaine, chacun d’eux avec des plaisirs différents : pour Mymi la détente, le farniente (je crois qu’elle a eu un peu de mal à s’adapter au départ), la lecture sur transat et sur ponton, les mojitos et planteurs avec « beaucoup alcool », les plats typiques turcs et la nourriture sans calories du club, les petits sachets de thé à la pomme, la confiture de rose (j’espère qu’Hélène a aimé), les gens à observer et à écouter (sur ce plan il y a tellement à faire), de la plongée libre en masque palmes et tuba et des baignades dans la mer. Pour Xavier les cocktails de la carte et plus spécialement le planteur, des expériences plus ou moins fructueuses au cirque et l’invention d’une figure jamais vue (les moniteurs en parlent encore) la « chauve-souris » (il vous expliquera) les pieds bien abîmés et l’achat de tongs au carnaval bazar et une démonstration de monnayage, (que oui, j’ai appris à marchander, Clothilde serait fière), des figures réussies au trapèze et une démonstration de nuit et en public dans le plus beau collant rouge jamais vu, des petits déjeuners qui valent le coup de se lever, des longueurs dans les vagues et encore d’autres blessures au pied, des siestes au soleil et les coups qui vont avec…

Ce qui fut vraiment bien c’est que j’ai réellement eu du temps pour être avec eux, on a régulièrement mangé ensemble, passé certaines après-midi ou soirées ensemble, ils ont assisté aux spectacles, ils sont venus la bonne semaine, celle où j’y participe, ils ont vu le french cancan et une chanson, en bref, ils ont découvert mon monde.

Lundi, mon jour de congé, nous sommes allés ensemble à Termessos (voir decription dans un article précédent), (grande fierté de ne pas m’être trompé du tout dans la route, heureusement que Mymi lisait la carte), et ils ont eu un bel aperçu des choses superbes que l’on peut voir en Turquie. On serait bien restés là-bas des heures mais le soleil se couchait et il nous a fallu rentrer.

Le temps est passé à une vitesse incroyable cette semaine-là et c’est avec un pincement au cœur que je leur ai dit au revoir, mais ce fut une des plus belles semaines que j’ai passé ici, et je tiens encore une fois à vous remercier tous les deux pour ce superbe cadeau que vous m’avez fait !

A bientôt (plus que 7 semaines), et gros bisous à tout le monde !

Voilà plusieurs semaines que je n'ai pas mis à jour le blog et après le long message de la dernière fois, vous allez trouver celui-ci particulièrement succint. Juste pour vous dire que je vais bientot remettre un message, mais qu'il faudrait que j'aie des choses intéressantes à raconter. Donc sachez que tout va bien, et c'est le principal...
J'espère que tout va bien pour vous, à bientôt, Matt

Salut à tous !

Et voilà, ça fait trois mois que nous ne nous sommes pas vus. Et ça va encore certainement durer un moment, à moins qu’il n’y ait de gros changements, je risque de rester encore un peu ici, un peu plus que les 16 semaines prévues. Si, comme je le crois, mon contrat est prolongé, je risque de rester ici jusqu’à la fermeture du village. Même si pour l’instant on ne connaît pas exactement cette date, ça voudra dire que je ne reviendrais pas comme prévu début septembre, mais un peu plus tard.

J’ai expérimenté pour la première fois le 14 juillet ici, et je peux vous dire que ça n’est pas de tout repos. Levé le matin vers 6 heures pour me déguiser pour l’entrée du restaurant, j’ai passé la matinée costumé en esclave égyptien (génial, j’avais toujours rêvé d’accueillir des gens au petit déjeuner à moitié nu…), car la journée était sur le thème « Astérix et Obélix ». Donc entrée du restaurant en tableaux immobiles, puis défilé et attaque du fort romain (avec un décor du village d’Astérix incroyable, on se serait cru dans la BD) et encore une entrée du restaurant au repas de midi. Bref, quand cette journée fut finie, j’étais bien content de profiter d’un peu de repos le lendemain.

Le semaine dernière, j’ai profité de mon jour de congé pour participer à une excursion organisée par le club : une journée de croisière sur un caïque (bateau turc) et visite de Phaselis, un site antique. En réalité ils cherchaient deux GOs pour accompagner les gens car il y avait beaucoup de monde de prévu sur la croisière. Alors moi et Marion (l’infirmière) sommes partis le matin vers le port de Kemer pour embarquer sur le caïque. Le bateau était recouvert de matelas et j’ai pu bénéficier à la fin de la journée de quelques coups de soleil… On a visité Phasélis le matin, encore un superbe site de ruines, et on a mangé sur le bateau, puis l’après midi on a fait plusieurs haltes pour se baigner dans des petites criques superbes et jusque dans des grottes sous la falaise. Le seul hic c’est que dans ces criques on n’était pas le seul bateau et que les russes qui nous ont rejoint aiment particulièrement écouter de la vieille techno très très fort. Agréable sensation de la civilisation qui nous rejoint toujours… Un belle journée de détente de plus à mettre à mon actif.

Cette première partie du message a été écrite il y a une semaine et demie. Comme c’est Jojo qui a ma clé USB depuis quelques (hum hum) jours, je n’ai pas pu vous la faire parvenir alors je continue le message… (non Mymi, tout le monde n’a pas le Wifi sur son ordi portable et certaines personnes ont besoin d’une clé pour télécharger leurs messages sur le cyber point le plus proche…)

En Israël, on se couche tôt, toujours pas de partenaire de danse…

Je vous raconte tout de suite mon lundi de congé : Cette semaine on a décidé de reprendre les bonnes habitudes et de louer une voiture pour repartir sur les routes de la Turquie. Par contre, si la veille nous étions tous pleins de bonnes intentions et que l’heure de départ était fixée à 10h30, c’était sans compter une petite soirée dans la chambre 855, en compagnie d’Absolut. Une très bonne soirée ponctuée de beaucoup d’éclats de rires, mais qui a retardé considérablement l’heure de notre départ. Au passage, si certains d’entre vous ont pu croire qu’aux Ménuires ce genre de soirées étaient monnaie courante (ils n’ont pas complètement tort), et me trouvent beaucoup plus discret à ce propos cette saison ; je tiens à leur dire que ce n’est pas parce-que mes parents et ma grand-mère lisent ce blog, (en tout cas pas seulement), mais simplement parce-qu’il y a vraiment beaucoup moins d’occasions cette saison. On est en pleine période de travail intense (encore plus qu’au début de la saison) et donc les occasions de faire la fête sont plus rares. Je crois que l’ambiance se modifiera avec la décrue des touristes ; nous verrons.

Revenons au jour de congé. Direction cette fois-ci le théâtre d’Aspendos. Le plus impressionnant monument antique que j’aie jamais vu ici. Monumental, colossal, gigantesque ; je crois que le Colysée de Rome doit procurer à peu près le même genre de sensation. Je ne vais pas me lancer dans une description de ce théâtre, car c’est un théâtre gréco-romain comme je vous en ai décrit d’autres, mais celui-là était vraiment impressionnant par sa taille et la richesse de ses détails, tellement bien conservés malgré le temps. Nous (moi, Thomas de la boutique, Coco du mini club, Marion l’infirmière et Claire des excursions) nous sommes ensuite installés sur une plate-forme, comme je vous ai déjà décrit dans un précédent message, dans un petit bistrot sympa, pour déguster des bières fraîches et des gozleme, espèces de crêpes fourrées avec du fromages ou des patates, toujours fabriquées à la demande par des vieilles mémés à plat cul (même au club ils embauchent une vieille mémé le soir de la journée turque pour les confectionner devant les clients. Ca fait plus couleur locale). La mémé étale d’abord la boule de pâte avec un grand espèce de manche à balai, qu’elle gratte précédemment pour enlever les restes de la veille (ah c’est authentique !) et elle fourre la très fine couche de pâte qu’elle referme et recouvre de gras (ben oui, on est en Turquie…) et dépose délicatement sur une espèce de parabole retournée qui chauffe au feu de bois. Il faut s’imaginer, mais je vous assure, c’est ma découverte préférée, j’adore ça, c’est du vrai, du pur…

Après être restée quelques heures à discuter et lézarder sur cette plate-forme, on est ensuite retournés à la maison, (enfin, au club quoi) en passant par le centre commercial pour faire quelques provisions. J’ai enfin trouvé du fil et une aiguille pour pouvoir faire mon raccommodage, les boutons et tout ça, parce-que « si Mamie n’est pas là, qui c’est qui va l’faire ? », ben moi, pardi !

J’ai aussi eu l’occasion d’aller en Grèce, sur une petite île au large de la Turquie, à 40 minutes de bateau de la côte, pendant un jour de travail, afin de refaire tamponner mon passeport car les trois mois de séjour étaient presque expirés, il fallait donc revenir dans l’union européenne. Nous sommes partis à 5 GOs le matin à 6h30, deux heures de bus et 40 minutes de bateau pour arriver sur cette île dont je n’ai pas le nom, mais qui est d’un dépaysement total. On est arrivés dans ce petit port de pêche aux eaux translucides, (il y avait même une grand-mère grecque qui se baignait avec son bonnet de bain tricoté main), et moi qui pensait que les ports c’était toujours sale, je n’en ai pas cru mes yeux. On s’est baignés, on a bu un verre sur la terrasse et on a mangé un repas grec. Les maisons, les gens et même la musique typique, tout y était, et on a passé une journée formidable et très tranquille dans ce petit port.

ENFIN, enfin, la chaleur est retombée, depuis deux jours, je peux revenir dans ma chambre sans être dégoulinant de sueur, c’est devenu enfin un peu plus respirable. Alors je croise les doigts, parce-que ça va peut-être revenir, mais en tous cas je profite de ces moments de bonheur où je ne dois pas éponger mon front toutes les 5 secondes. (pour vous donner un ordre d’idée, samedi dernier je tordais encore mon tee-shirt après quelques minutes de danse sur scène, à 10h30 du soir, créant à mes pieds une petite mare de sueur, tellement la chaleur et l’humidité étaient insupportables.)

La vie au travail suit son cours, je prends de plus en plus de plaisir à faire les spectacles, notamment ceux qu’on fait pour les enfants. Ce soir j’ai présenté mon spectacle de magie, qui s’améliore de fois en fois, et je suis de plus en plus à l’aise sur scène. Même dans le spectacle de pirates qu’on a présenté toutes les semaines cet hiver aux Ménuires, je trouve encore des choses à ajouter et à improviser sur scène et je prends toujours autant de plaisir à le faire. Je chante encore toujours Johnny (qui l’eut cru) et j’allume le feu une semaine sur deux. Si vous êtes sages, quand je rentre, vous aurez peut-être un aperçu… J’ai tellement d’anecdotes à vous raconter sur mes rencontres et ma vie ici, mais je n’ai hélas pas le temps, il faudra que je vous raconte tout ça de vive voix, quand on se reverra.

Il est 1h30 du matin en Turquie et demain matin je commence à 7h30 (youpi !) je vais donc vous laisser. Je vous embrasse toutes et tous, je pense fort à vous, à bientôt,

Matt

PS : souvenez-vous du blog de lulucerise. A bon entendeur…

RE PS : j'ai fini de lire harry potter and the deathly hallows, et je n'ai qu'une chose a dire: waouh...

Ci-jointes, quelques photos, la première est de Phasélis, un GM nous a demandé s’il pouvait nous prendre en photo et nous a envoyé le cliché, admirez le sourire colgate, pas du tout forcé…

Une vue du théâtre de Phasélis (la plate-forme n’est pas d’époque…) :

Le théâtre d’Aspendos, bien qu’il soit difficile d’en rendre une belle vue d’ensemble :

La Grèce et le port le plus propre que j’ai jamais vu (regardez près du bateau, on voit le fond) :

En réalité, mes journées sont tellement remplies que je pense n’avoir jamais eu de période si longue dans ma vie sans ressentir une seule fois l’ennui. Voilà deux mois que je suis ici (déjà !) et je ne me rappelle plus la dernière fois que j’ai regardé la télévision. Au risque de me répéter, le temps file à toute allure, et je me retrouve d’un jour de congé à l’autre en me disant : « mais où est passée cette semaine ? ». La journée de travail passe à toute vitesse, entre les différentes activités que l’on pratique avec les enfants. Et ayant eu plusieurs expériences dans le monde du travail (la ferme, les bureaux, l’usine, l’horticulture, j’en passe…) je ne me plains vraiment pas de mon métier : j’ai la chance tous les jours de faire du kayak en mer, avec en paysage la forêt et les montagnes qui l’encadrent, sous un soleil éclatant, de me baigner dans la piscine et la mer plusieurs fois par jour, de bricoler avec les enfants, de faire du trapèze, du tennis… Et le soir le plaisir de monter sur scène, de danser, de me déguiser pour les spectacles des enfants… Même si (rassurez-vous) je ne deviendrais pas un militant et ne vous dirais pas que c’est le meilleur des métiers au monde, car il comporte tout un tas de désavantages aussi (je suis loin de vous, j’ai très peu de moments d’intimité, il est parfois difficile de me reposer autant que je le voudrais…) j’avoue en tout cas y prendre beaucoup de plaisir (et n’est-ce pas le principal ?)

Bon, fin de l’éloge.

Je poursuis ma visite de la Turquie, enfin dans un rayon quand-même assez limité, parce-que le temps qu’on se lève et qu’on parte en visite durant notre jour de congé, ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour faire des distances incroyables. Mais on voit quand-même des choses superbes… quand on arrive à partir. La semaine dernière, je n’ai pas écrit de message car ça n’en valait vraiment pas la peine. On s’était décidés (moi et 6 autres GO) à partir voir des chutes d’eau, et nous sommes donc partis chez notre loueur habituel afin de nous munir d’une auto. Mais problème, le gars n’était pas là, donc au bout de beaucoup de loueurs, nos projets sont tombés à l’eau, et harassés par la chaleur incroyable qu’on a eu cette semaine-là (on se serait cru dans un sèche cheveux en permanence) on a décidé de faire quelques courses et de revenir tout penauds au club, pour finalement se baigner et lézarder.

Mais lundi dernier, on s’est débrouillés un peu mieux et nous sommes partis à 5 (moi, Coco, Thomas, Claire et Marion) voir les chutes d’eau. La carte en indiquait deux, Thomas, qui travaillait déjà ici l’année passée, connaissait la première, la plus proche aussi. C’est là qu’on s’est dirigés donc. Après quelques demis-tour, on est enfin arrivés. C’était bien, assez impressionnant, mais on avait un peu l’impression d’être à Eurodisney, car ça ne paraissait pas tellement naturel, l’eau arrivant par un canal en béton et le site regorgeant de canaux artificiels. Malgré tout, on pouvait passer dans une caverne derrière la cascade, et il y avait beaucoup de jolis points de vue. Donc joli mais pas génial.

En sortant de ce site, il nous reste bien du temps donc on se dit que n’étant pas très loin de la deuxième cascade, autant y aller, et voir si c’est pas mieux. On demande la route à un vieux Turc et on suit la direction générale qu’il nous indique (en se demandant s’il a bien compris où on désirait aller). Et là, on se retrouve à parcourir des petites routes de campagne dans la jeep, à croiser des maisons typiques et des enfants jouant dehors, traverser des forêts et des paysages presque déserts, bref on se serait crus dans un road-movie, et rien que pour ce petit moment de bonheur, ça valait le coup d’être sortis. Et puis on est revenus sur la grande route et on a très vite retrouvé la route de la seconde chute d’eau. Il s’agissait là-bas d’une cascade peut-être un peu moins impressionnante, mais le site était superbe, des tous petits chemins pour y accéder, une nature luxuriante, des bassins d’un turquoise profond, des arbres sur lesquels on peut grimper…(pour vous donner une meilleure idée, quelques photos en bas) On se sentait là beaucoup plus au contact de la nature et je me suis cru un instant, en marchant sur une passerelle en bois, dans un tableau de Monnet. Après la visite du site, on est restés encore un bon moment sous une toile tendue sur quelques piquets de bois, allongés sur des coussins et des tapis, à déguster une bière bien fraîche, en contemplant les arbres, bercés par le son des grillons. Dure vie.

Je me suis surpris cette semaine à avoir un petit coup de blues : un soir je rentre dans ma chambre et j’ouvre le dossier vidéos sur l’ordi et découvre que juste avant de partir j’y ai mis les vidéos de nos vacances à la neige en famille, en 2005. Je visionne et me rappelle tous les bons moments. Petit vent de nostalgie qui a soufflé sur la Turquie ce soir-là…

Je vous aime tous, prenez soin de vous, donnez-moi des nouvelles, n’hésitez pas, même les plus insignifiantes, même juste un bonjour, ça me fait toujours un bien fou de savoir que vous ne m’oubliez pas.

Bisous…

PS : Merci Mamie pour ta correspondance régulière, je viens de recevoir ta lettre du 2 juillet, ça me fait toujours autant plaisir !

Apercus de la journee aux chutes d'eau:

Je suıs absolument desole, je vous aı ecrıt un message maıs je ne peux pas l'envoyer, car j'aı prete ma cle USB et que je ne l'aı pas encore eue a recuperer.

Donc des que je peux, je vous l'envoıe.

Bısous

En faıt j'aı ecrıt le message ıl y a 4 ou 5 jours maıs pas moyen de le mettre sur le blog. Donc enfın j'y arrıve... La premıere de la revue s'est tres bıen passee, certaınement un des meılleurs spectacles que j'aı faıt jusqu'a maıntenant. Mercı Francoıs de m'avoır prete la compagnıe noıre, c'est toujours aussı passıonnant.

Voıcı quelques photos, tout d'abord une d'Olympos,  observez la pose, yeux fronces, dos voute, maıns sur les hanches, un gambıer dans toute sa splendeur. (depuıs cette photo, j'aı les cheveux plus courts...)

Et voıcı une vue de Termessos, je pourraıs en mettre des tas, elles sont toutes aussı belles

Et le theatre de Termessos pour fınır:

(Papa, je n'aı pas vu les photos de la maıson, tu as mıs le sıte a jour?)

Désolé,

Voici déjà deux semaines que je n’ai pas donné de nouvelles, j’ai eu des petits problèmes avec mon ordinateur qui a des pertes de connaissance (il s’éteint tout seul sans qu’on lui demande, l’autre, hé…).

Je ne sais pas quel temps il fait chez vous, mais ici, c’est déjà pour moi l’équivalent de la canicule de 2003. Une chaleur ! Je ne sais pas si les petits vieux turcs sont mieux rodés que les nôtres, mais j’espère pour eux, car on m’a dit que le température allait encore monter, je demande à voir.

Suite de mes pérégrinations en Turquie : lundi dernier je suis allé visiter la ville de Kemer : des magasins, des magasins et des magasins, encore et encore, à n’en plus finir. Et qui vendent tous la même chose en plus. Il y a une chose qu’on découvre vite par ici, dès qu’on regarde la vitrine d’un magasin, le vendeur (qui est sur le pas de sa porte, ou dehors assis sur une chaise) croit immédiatement que l’on est absolument fasciné par sa marchandise et forcément acquéreur, nous invite donc, avec un tout petit peu d’insistance (mais vraiment un tout petit peu…) à entrer dans son échoppe. A l’intérieur de la dite échoppe, il se fait un plaisir de déballer toute sa marchandise, tous les tapis et les dessus de lit, tous les tee-shirt et les shorts (« original, pas copie ») et moi, gêné de contempler tout ce bazar en me disant intérieurement : « mais enfin, tu sais très bien que j’achèterai rien du tout, pourquoi tu fais ça, tu vas passer deux heures à tout ranger. », tout en gardant un sourire de circonstance. A la fin, on décide très vite de dire, « non non, ça va, merci, je vais rester dehors ». Donc une après-midi dans la ville de Kemer se résume à une longue et inextinguible série de « non merci », qui nous fait presque dire, pour citer Christiane l’esthéticienne, « Moi y m’saoûlent ces gens-là ».

(oui, oui, j’avais très envie de placer inextinguible. Petit jeu : si quelqu’un a le temps de regarder dans un dico pour me donner la définition exacte, ça me ferait bien plaisir)

Dimanche, Thomas est allé m’acheter une tondeuse pour que je puisse (ENFIN) me couper ces cheveux devenus beaucoup trop longs. Donc ça y est, j’ai retrouvé une longueur tout à fait de circonstance pour supporter cette chaleur. Et même si les autres la jugent un peu militaire, au moins elle va bien avec la casquette que j’ai acheté (et qui ne fait pas du tout celui à qui tu penses, Maman, je te montrerai des photos).

Et puis lundi, jour de congé, nous sommes partis visiter l’antique cité de Termessos. Location de 4*4 et hop, c’est parti, Coco, Thomas, Claire et moi, direction la montagne, 34 kilomètres au Nord ouest d’Antalya (précis hein !). Il s’agit en fait d’une antique cité de ruines, perchée tout en haut de la montagne, il faut donc grimper (et par cette chaleur, imaginez l’état du tee-shirt). Les nombreux tremblements de terre qui secouent la région ont bien sûr détruit beaucoup de bâtiments mais il reste encore beaucoup de ruines bien identifiables, notamment un théâtre plus qu’impressionnant, qui donne sur le vide avec une vue sur la montagne d’en face : à couper le souffle. Les Solyms, bâtisseurs de la cité, avaient même installé un système d’évacuation des eaux, construits des routes et des citernes géantes (incroyable la taille de ces cavernes qui ont résisté si longtemps à l’éboulement) sous l’agora pour alimenter la ville en eau, le théâtre donc et des temples divers et variés, ainsi que des centaines de tombes qui sont retournées à cause des tremblements de terre mais qui sont encore presque intactes… Bref, encore une après-midi à la découverte de la Turquie où j’en ai pris plein les yeux, avec des vagues d’imaginaire qui me submergeaient (encore un décor à la Tolkien).

Pour ce qui est du travail, rien de nouveau à signaler, la Revue (cancan etc.) est montée, on présente la première vendredi soir, j’espère que ma partenaire mangera léger… Je prends plaisir à bricoler, ici aussi, j’ai reconstruit un labyrinthe comme j’avais fait pour le centre aéré, et je continue de peindre sur les vitres, mais maintenant, plus seulement du mini-club, car Daniel, le chef du village est passé faire une inspection avec le directeur régional, il a trouvé mes dessins très beaux et m’a demandé de peindre sur les carreaux du restaurant du mini-club. Le nombre d’enfants augmente progressivement, on sent que l’été arrive.

Je profite toujours autant, j’aime mon boulot et je découvre des choses passionnantes, donc tout va vraiment bien pour moi. Même si j’avoue que parfois, vous me manquez un peu…

Bisous à toutes et à tous !

PS : Merci Mamie et Mymi pour vos lettres, je les aies une fois de plus reçues en même temps, et j’ai bien reçu ta lettre aussi Fanny, merci beaucoup ! Je m’attelle à vous répondre par écrit, vous recevrez ça dans une dizaine de jours (c’est le délai…). Bon courage pour ton brevet Louis !

Bonjour à tous !

J’écris depuis ma chambre où je passe une après-midi tranquille, grâce à ce qui peut s’apparenter comme du chômage technique. En effet, en ce moment le village est loué par une société qui n’a fait venir que des adultes pour organiser des jeux, et je suis censé être le guide d’un groupe pour les emmener d’un point à un autre dans le village (boulot débordant…), mais ce midi, une grosse pluie s’est mise à tomber (la deuxième depuis que je suis arrivé, mais la plus forte, une vraie drache), les activités ont été annulées et j’ai pu profiter de ce temps pour me reposer un peu et vous donner un peu de nouvelles.

Je passe beaucoup de temps en ce moment à peindre, car j’ai été promulgué décorateur officiel des fenêtres du mini-club, en effet, une déco avait été faite en début de saison, et elle avait tendance à s’effriter un peu, et donc je peux laisser s’exprimer mes pinceaux sur les vitres.

Lundi je suis allé visiter le village d’Olympos, à une heure et demie d’ici. Quand on arrive, c’est un village de maisons de bois, uniquement, dont certaines sont perchées en haut des arbres. L’architecture est géniale, même si elle n’est pas typiquement turque, on voit des hamacs partout, je crois que c’est un peu hippie la mentalité là bas. Puis ensuite, on s’enfonce dans les arbres et on découvre des ruines vieilles de 2000 ans, mais dont certaines ont résistés aux ravages du temps, dont une porte de temple spectaculaire, d’une dizaine de mètres de haut au moins, envahie par la végétation et certains pans de maisons adossés à la rivière dont on voit encore parfaitement les arches des fenêtres. JB, mon coloc, qui avait déjà visité le site plusieurs fois, grâce à son arrêt de travail de plus d’un moi (il travaille au cirque et s’est cassé le poignet en refermant le trampoline) nous a guidé pour grimper sur la montagne et accéder à une vue époustouflante, du haut des ruines accrochées à la montagne, sur la crique en contrebas, la plage et la mer turquoise, encadrée par les montagnes. Malheureusement, j’ai oublié mon appareil photo ce jour-là, donc pas d’aperçu…

On est ensuite descendus et on a mangé dans un restaurant au bord de la plage, sorte de paillote, resto en plein air, et on a mangé sur une plate-forme. Ca se fait beaucoup ici, c’est une plate-forme, donc, à 50 cm du sol environ, où il faut enlever ses chaussures, et l’on est assis « à plat cul » comme dirait Mamie, sur les coussins, presque allongés pour manger sur une table basse. Déjeuner turc délicieux et vraiment dépaysant, pour le coup. L’après midi, on est allés nager et lézarder un peu sur la plage, sous un soleil de plomb (pas un seul coup de soleil, ni de bronzage d’ailleurs, grâce à ma crème solaire indice 50, merci Maman). Ensuite on est repartis vers le village des maisons en bois pour boire un verre sur une plate-forme (on y prend vite goût), sous les arbres, à peine éclairés quand la nuit s’est mise à tomber, juste ce qu’il faut pour créer une ambiance incroyable.

Le soir on est rentrés pour manger dans un petit resto en face du club où on nous a servis des plats dans des assiettes avec les feu qui brûle encore en dessous pour maintenir la nourriture très chaude (incroyable aussi). Bref, une journée mémorable, on se serait vraiment cru en vacances, loin de tout, au paradis…

On était 4 ce-jour-là, Marion l’infirmière, Claire des excursions, JB et moi, et on s’est dit que vraiment, des lundis au soleil, comme celui-là, on en refera. Et que même si c’est vrai que parfois on est bien obligés de faire des courses dans les grands centres commerciaux (Migros, celui qui ressemble à Euralille), ça serait vraiment dommage de gâcher des jours de congés et de ne pas en profiter comme ce fut le cas lundi. J’adore aussi regarder les paysages turcs qui défilent par la fenêtre, (quand je dors pas dans la voiture) les mosquées avec leurs dômes si particuliers et leurs minarets adossé à l’un des coins (de temps en temps, on entend la prière du muezzin, certains clients m’ont dit qu’ils ont été réveillé à 5 heures du mat’ par la prière, c’est pas mon cas…), et les paysages magnifiques de montagnes au bord de la mer. Bref, j’aime bien ce pays, et j’espère bien profiter encore un peu des beautés qu’il a à offrir.

A bientôt, gros bisous à tous, bon anniversaire à Antoine et François, je crois que les SMS ne sont pas partis, j’ai des problèmes de réseau, je suis désolé. Et bonne fête Maman !

Presque un mois ici et le temps passe toujours aussi vite, même si on ne peut pas vraiment dire que je sois débordé question boulot, on a vraiment pas beaucoup d’enfants en ce moment. Et on en aura encore moins la semaine prochaine car le village est loué entièrement par une société qui fait venir 600 adultes, donc j’aurais la chance (mmmh) d’être affecté dans une équipe de sport pendant quelques jours, puisqu’il n’y aura aucun enfant dans le village (pourvu qu’ils me mettent au foot !)

Jeudi dernier je suis allé à une fête organisée par le chef de village où étaient invités quelques Gos, dans une boîte de nuit en plein air à Kemer. Soit disant, on a vu Bob Sinclar qui mixait, mais je l’ai vu de près, et soit c’était un sosie, soit c’était lui mais alors dans ses clips ils mettent beaucoup de maquillage, parce-qu’on ne le reconnaissait vraiment pas…

J’ai bien reçu les courriers de Myriam et de Mamie, merci beaucoup à toutes les deux ! Pour répondre à Mimi, oui, je fais bien des portés, et des nouveaux ! Je suis en train de les répéter tous les soirs en ce moment et je t’avoue que j’ai l’épaule gauche en compote, parce-que ceux que je vous ai montré avant, par rapport à ceux là, c’est de la gnognotte ! Ces portés là seront dans le « cancan » et la chanson dure 5mn30, mais je crois qu’à la fin de la chanson, j’ai perdu trois kilos, tellement c’est physique, des trucs de ouf ! Et puis je porte une jeune demoiselle qui apparemment a bien aimé la nourriture cet hiver… Donc la nuit, moi, je m’entraîne et je lève la jambe, et je perds des kilos pour pas cher.

Bravo à Fanny pour les 100 km, cette année, tu as fait exactement le même temps que moi quand je les avais fini, la pluie en plus. J’espère que Marie s’est remise, parce-qu’on m’a dit que tu avais eu mal. Je sais que chez vous en ce moment il fait à peu près aussi beau qu’en octobre, mais pour moi c’es 30° au moins et du soleil tous les jours, je sue, je sue, je sue.

Pour mon jour de congé, lundi, on a loué une voiture à 7 et on est allés à Antalya, dans la vieille ville, On a pris le thé chez un marchand de tapis très sympa (photo), on a acheté un peu plus de choses pour la déco de la chambre encore, et on s’est baladé… Journée tranquille et très sympa, avec des gens que j’apprécie ! Lundi prochain, on va relouer une voiture pour aller visiter un village de hippies en bois, Olympos s’il fait beau.

A bientôt, bisous à tout le monde, merci beaucoup Mamie et Mymi pour vos lettres, ça m’a fait très plaisir !

Voici la photo, de gauche à droite : Marion l’infirmière avec les sac en bandoulière noire, Magali l’italienne de la reception avec le débardeur gris, JB du cirque, mon coloc, avec la casquette marron et le tee-shirt noir, Kenny, le barman du night club, allongé avec le tee-shirt rouge, Thomas, de la boutique, que j’avais connu aux Menuires, et Coco du mini-club avec qui je fais les saisons depuis Pompadour.