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16 semaines en Turquie
24 juin 2007

y'avaıt longtemps

Désolé,

Voici déjà deux semaines que je n’ai pas donné de nouvelles, j’ai eu des petits problèmes avec mon ordinateur qui a des pertes de connaissance (il s’éteint tout seul sans qu’on lui demande, l’autre, hé…).

Je ne sais pas quel temps il fait chez vous, mais ici, c’est déjà pour moi l’équivalent de la canicule de 2003. Une chaleur ! Je ne sais pas si les petits vieux turcs sont mieux rodés que les nôtres, mais j’espère pour eux, car on m’a dit que le température allait encore monter, je demande à voir.

Suite de mes pérégrinations en Turquie : lundi dernier je suis allé visiter la ville de Kemer : des magasins, des magasins et des magasins, encore et encore, à n’en plus finir. Et qui vendent tous la même chose en plus. Il y a une chose qu’on découvre vite par ici, dès qu’on regarde la vitrine d’un magasin, le vendeur (qui est sur le pas de sa porte, ou dehors assis sur une chaise) croit immédiatement que l’on est absolument fasciné par sa marchandise et forcément acquéreur, nous invite donc, avec un tout petit peu d’insistance (mais vraiment un tout petit peu…) à entrer dans son échoppe. A l’intérieur de la dite échoppe, il se fait un plaisir de déballer toute sa marchandise, tous les tapis et les dessus de lit, tous les tee-shirt et les shorts (« original, pas copie ») et moi, gêné de contempler tout ce bazar en me disant intérieurement : « mais enfin, tu sais très bien que j’achèterai rien du tout, pourquoi tu fais ça, tu vas passer deux heures à tout ranger. », tout en gardant un sourire de circonstance. A la fin, on décide très vite de dire, « non non, ça va, merci, je vais rester dehors ». Donc une après-midi dans la ville de Kemer se résume à une longue et inextinguible série de « non merci », qui nous fait presque dire, pour citer Christiane l’esthéticienne, « Moi y m’saoûlent ces gens-là ».

(oui, oui, j’avais très envie de placer inextinguible. Petit jeu : si quelqu’un a le temps de regarder dans un dico pour me donner la définition exacte, ça me ferait bien plaisir)

Dimanche, Thomas est allé m’acheter une tondeuse pour que je puisse (ENFIN) me couper ces cheveux devenus beaucoup trop longs. Donc ça y est, j’ai retrouvé une longueur tout à fait de circonstance pour supporter cette chaleur. Et même si les autres la jugent un peu militaire, au moins elle va bien avec la casquette que j’ai acheté (et qui ne fait pas du tout celui à qui tu penses, Maman, je te montrerai des photos).

Et puis lundi, jour de congé, nous sommes partis visiter l’antique cité de Termessos. Location de 4*4 et hop, c’est parti, Coco, Thomas, Claire et moi, direction la montagne, 34 kilomètres au Nord ouest d’Antalya (précis hein !). Il s’agit en fait d’une antique cité de ruines, perchée tout en haut de la montagne, il faut donc grimper (et par cette chaleur, imaginez l’état du tee-shirt). Les nombreux tremblements de terre qui secouent la région ont bien sûr détruit beaucoup de bâtiments mais il reste encore beaucoup de ruines bien identifiables, notamment un théâtre plus qu’impressionnant, qui donne sur le vide avec une vue sur la montagne d’en face : à couper le souffle. Les Solyms, bâtisseurs de la cité, avaient même installé un système d’évacuation des eaux, construits des routes et des citernes géantes (incroyable la taille de ces cavernes qui ont résisté si longtemps à l’éboulement) sous l’agora pour alimenter la ville en eau, le théâtre donc et des temples divers et variés, ainsi que des centaines de tombes qui sont retournées à cause des tremblements de terre mais qui sont encore presque intactes… Bref, encore une après-midi à la découverte de la Turquie où j’en ai pris plein les yeux, avec des vagues d’imaginaire qui me submergeaient (encore un décor à la Tolkien).

Pour ce qui est du travail, rien de nouveau à signaler, la Revue (cancan etc.) est montée, on présente la première vendredi soir, j’espère que ma partenaire mangera léger… Je prends plaisir à bricoler, ici aussi, j’ai reconstruit un labyrinthe comme j’avais fait pour le centre aéré, et je continue de peindre sur les vitres, mais maintenant, plus seulement du mini-club, car Daniel, le chef du village est passé faire une inspection avec le directeur régional, il a trouvé mes dessins très beaux et m’a demandé de peindre sur les carreaux du restaurant du mini-club. Le nombre d’enfants augmente progressivement, on sent que l’été arrive.

Je profite toujours autant, j’aime mon boulot et je découvre des choses passionnantes, donc tout va vraiment bien pour moi. Même si j’avoue que parfois, vous me manquez un peu…

Bisous à toutes et à tous !

PS : Merci Mamie et Mymi pour vos lettres, je les aies une fois de plus reçues en même temps, et j’ai bien reçu ta lettre aussi Fanny, merci beaucoup ! Je m’attelle à vous répondre par écrit, vous recevrez ça dans une dizaine de jours (c’est le délai…). Bon courage pour ton brevet Louis !

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Commentaires
M
Apparemment ça a toujours l'air de te plaire et c'est tant mieux. Comme dit Fanny les paysages sont vraiment magnifiques et on aimerait encore en voir beaucoup d'autres mais on compte sur ces 3 mois qui te restent pour nous les faire découvrir.<br /> A bientot <br /> Gros bisous et bon courage<br /> <br /> Marie
F
Hé oui, bon courage pour la chaleur! Je ne peux qu'imaginer les températures que tu vas endurer, mais je compte sur la crème 50++ultra de maman pour que tu ne nous reviennes pas tout brûlé à la fin de l'été.<br /> Une fois de plus tu nous donnes de belles photos, et une fois de plus on en redemande! C'est vraiment superbe.<br /> Encore bon courage et à bientôt, bisous, Fan.<br /> PS: ta tente voyage entre mer et montagne les week-ends, et elle m'est bien utile, merci encore pour le prêt!
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